L’homme le plus avare du village

Il était une fois, dans un petit village pittoresque niché au cœur des montagnes, un homme extrêmement riche. Son nom, connu de tous, était M’bibizo, ce qui signifie “l’homme avare” dans le dialecte local. Ce surnom, il l’avait acquis non seulement à cause de son immense fortune, mais surtout à cause de son caractère avare, un trait de personnalité si prononcé que tous les habitants des alentours en parlaient souvent entre eux.

M’bibizo était un homme solitaire. Bien qu’il possédât des richesses incalculables, il vivait seul dans une grande maison. Il n’avait ni femme, ni enfants, ni même d’employés pour l’aider dans ses tâches quotidiennes. Il accomplissait lui-même tous les travaux domestiques, par pure fierté de ne rien dépenser inutilement. M’bibizo refusait catégoriquement de partager ses biens ou de faire preuve de la moindre générosité. Même lorsqu’il s’agissait de donner une simple poignée de main, M’bibizo éprouvait une réticence profonde.

Un beau matin d’été, alors que le soleil baignait le village de ses rayons dorés, M’bibizo entreprit de nettoyer sa cour. Il balayait avec une vigueur peu commune, murmurant des calculs à propos de ses économies, lorsqu’il s’approcha trop près d’un vieux puits oublié. Avant qu’il ne puisse réagir, le sol céda sous ses pieds, et M’bibizo se retrouva précipité dans le puits, un cri de surprise étouffé par la profondeur du gouffre.

À l’intérieur du puits, l’obscurité était totale. M’bibizo, malgré sa douleur et son désespoir, ne perdait pas de vue l’unique pensée qui le hantait toujours : ses richesses. Mais la réalité de sa situation s’imposa rapidement à lui. Il était seul, incapable de sortir de ce piège sans aide. Alors, avec une grande réticence et une voix tremblante, il poussa un cri d’appel au secours :

– À l’aide, à l’aide ! ! ! hurlait-il de toutes ses forces.

Le voisin le plus proche, un homme de cœur du nom de Kofi, entendit l’appel désespéré. Sans hésiter, Kofi se précipita vers le puits et vit M’bibizo au fond, ses yeux pleins de peur.

– M’bibizo ! cria Kofi. Donne-moi ta main, que je te sorte de là !

Mais pour M’bibizo, donner quoi que ce soit, même sa main pour être sauvé, était contre sa nature. Son avarice le paralysait. Kofi, voyant l’hésitation de M’bibizo, insista avec bienveillance :

– Allez, M’bibizo, donne-moi ta main !

Mais rien n’y faisait. L’avare M’bibizo restait figé, incapable de dépasser sa nature même dans une situation si critique. Ce fut seulement après de longues minutes de supplications que M’bibizo, épuisé et à bout de forces, consentit enfin à tendre sa main vers son voisin.

Hélas, ce délai fut fatal. La force qui lui restait s’était déjà épuisée. Juste au moment où Kofi attrapa sa main, M’bibizo perdit connaissance et sa poigne faiblit. Malgré les efforts héroïques de Kofi pour le remonter, il était trop tard. M’bibizo, l’homme le plus riche et le plus avare du village, succomba à ses blessures.

La nouvelle de la mort de M’bibizo se répandit rapidement dans le village. Les villageois se réunirent, consternés par cette tragédie. Les sages, reconnus pour leur sagesse et leur capacité à tirer des leçons de la vie, prirent la parole lors des funérailles. Ils conclurent avec gravité que ce n’était pas le puits qui avait tué M’bibizo, mais bien son avarice.

L’histoire de M’bibizo devint une leçon mémorable pour tous les habitants du village et au-delà. Elle était racontée de génération en génération, rappelant à chacun que la richesse véritable ne se trouve pas dans l’accumulation des biens matériels, mais dans la générosité et la capacité à tendre la main, littéralement et figurativement, à ceux qui en ont besoin.

Ainsi, le village apprit à vivre avec plus de compassion, et l’avarice de M’bibizo devint un avertissement éternel contre les dangers de l’égoïsme.




Rühr mein Schatten nicht an, sonst bring ich dich ans Licht

In der Welt der Dunkelheit und des Lichts existiert ein subtiler Tanz zwischen dem Schatten und dem Licht. Der Schatten, eine Manifestation der Abwesenheit von Licht, wirft seine Umrisse über unsere Realität und verschmilzt mit den dunkelsten Ecken unseres Seins. Doch gleichzeitig ist er eine Reflexion des Lichts, eine Spiegelung der Existenz, die in seiner Abwesenheit sichtbar wird.

“Rühr mein Schatten nicht an, sonst bring ich dich ans Licht”, diese Worte bergen eine tiefgreifende philosophische Bedeutung. Sie weisen auf die Dualität hin, die in unserer Existenz verwoben ist. Der Schatten repräsentiert das Unbekannte, das Verborgene, das Unausgesprochene. Wenn wir versuchen, den Schatten zu berühren, ihn zu durchdringen, stoßen wir auf die Grenzen unserer Wahrnehmung. Doch gleichzeitig warnt uns diese Aussage vor den Konsequenzen unserer Neugierde. Das Licht, das uns blendet, wenn der Schatten verschwindet, kann uns in seiner Helligkeit ebenso erblinden wie der tiefste Abgrund der Dunkelheit.

Die Frage, die sich stellt, ist, ob es überhaupt möglich ist, den Schatten zu berühren, ohne das Licht zu stören. Kann unsere Neugierde befriedigt werden, ohne die Ordnung der Welt zu stören? Oder ist die Dualität von Schatten und Licht ein unauflösliches Rätsel, das uns dazu verdammt, im Zwielicht zu wandeln?

In der Philosophie des Schattens und des Lichts liegt eine tiefe Weisheit verborgen. Sie erinnert uns daran, dass unsere Existenz von Dualitäten durchdrungen ist, von Gegensätzen, die einander bedingen und ergänzen. Vielleicht liegt die Antwort darauf, wie wir den Schatten berühren können, ohne das Licht zu stören, in der Erkenntnis, dass wir selbst Teil dieses subtilen Tanzes sind. Indem wir den Schatten akzeptieren, seine Geheimnisse respektieren und gleichzeitig das Licht umarmen, können wir einen Weg finden, in Harmonie mit der Dualität unserer Existenz zu leben.

So möge jeder von uns in der Dunkelheit des Schattens die Möglichkeit sehen, das Licht zu entdecken, und in der Helligkeit des Lichts die Erkenntnis, dass der Schatten stets präsent ist. Denn nur wenn wir beide Seiten der Medaille akzeptieren, können wir die wahre Natur unserer Existenz verstehen und in Einklang mit ihr leben.




Harmony Within

I am delighted to present the first song titled “Harmony Within” from my new album *In True Mental*, a project by the Jay C. Patsson Music Experiment. This track marks the beginning of an extraordinary musical journey, where each note and rhythm has been meticulously crafted to evoke a sense of inner peace and mental clarity.

*In True Mental* is more than just an album; it’s a profound exploration of the mind’s landscapes, blending elements of jazz, lounge, and ambient music to create a unique auditory experience. “Harmony Within” sets the tone for this project, inviting listeners to immerse themselves in a world where harmony and tranquility reign supreme.

Join me on this captivating journey, as the Jay C. Patsson Music Experiment takes you through a series of compositions designed to inspire and soothe the soul. “Harmony Within” is just the beginning, and I can’t wait for you to experience the full spectrum of sounds and emotions that *In True Mental* has to offer.

 




Découvrez “Chik & Nuguet” de Jay C. Patsson sur Amazon : Un Conte Captivant Pour Toutes les Générations !

Plongez dans l’univers envoûtant de Jay C. Patsson avec son dernier chef-d’œuvre, “Chik & Nuguet”, maintenant disponible sur Amazon. Ce conte métaphorique offre une expérience de lecture magique pour tous, des petits aux grands. Ne manquez pas cette aventure littéraire captivante ! 🚀📖 #ChikEtNuguet #LittératureCaptivante

L’univers littéraire s’enrichit d’une nouvelle pépite captivante alors que Jay C. Patsson dévoile son dernier chef-d’œuvre, “Chik & Nuguet”. Ce conte métaphorique fascinant s’adresse à tous les publics, des enfants aux adultes avides de découvertes littéraires riches en émotions.

Une Aventure Universelle

“Chik & Nuguet” emporte ses lecteurs dans un voyage envoûtant à travers un monde fantastique, où la magie se mêle à la réalité. L’auteur tisse une trame narrative captivante, empreinte de métaphores poétiques et de leçons de vie intemporelles. Cette histoire transcende les générations, offrant une expérience de lecture enrichissante qui émerveillera petits et grands.

Disponible sur Amazon dans le Monde Entier

L’excitation atteint son comble avec la disponibilité du livre sur la plateforme mondiale, Amazon. Présenté en grand format, “Chik & Nuguet” peut être expédié dans le monde entier, permettant aux lecteurs du globe entier de plonger dans cette aventure littéraire immersive. Que vous soyez en Europe, en Amérique, en Asie ou ailleurs, cette histoire captivante est désormais à portée de clic.

Version Ebook pour une Accessibilité Maximale

Pour répondre aux besoins des lecteurs modernes, “Chik & Nuguet” est également disponible en version ebook sur Amazon. Cette option offre une accessibilité maximale, permettant aux amateurs de littérature de savourer cette histoire enchanteresse sur leurs appareils électroniques préférés. L’ISBN-13, 979-8872709275, facilite la recherche et l’acquisition de cette œuvre littéraire unique disponible sur www.amazone.com.

Une Invitation à l’Émerveillement

Jay C. Patsson invite chacun à plonger dans l’univers captivant de “Chik & Nuguet”. Que vous cherchiez un cadeau intemporel pour un enfant ou que vous soyez un amateur de littérature cherchant une lecture inspirante, ce conte métaphorique offre une invitation à l’émerveillement. Laissez-vous emporter par cette histoire envoûtante qui transcende les frontières du temps et de l’âge. Disponible dès maintenant sur Amazon, “Chik & Nuguet” promet une expérience littéraire inoubliable. 📚✨




Comment le lion devint roi

Il y a bien longtemps, dans la vaste savane africaine, le roi des animaux n’était pas le majestueux lion, mais un grand buffle noir du nom de Dankélé. Ce roi, bien qu’imposant, était un tyran qui régnait sans pitié sur son peuple animal. Parmi ses nombreuses injustices, il interdisait à tous de boire à la seule rivière de la savane avant lui, et il souillait l’eau avant de laisser les autres s’abreuver.

Un jour, une lionne donna naissance à un lionceau. Ayant soif, elle ne put attendre le roi Dankélé et permit à son petit de boire un peu d’eau. Lorsque le roi arriva et découvrit cette transgression, sa colère fut dévastatrice. La brute menaça son peuple de punitions sévères, et l’hyène, terrifiée, dénonça la lionne comme coupable.

Dankélé, sans hésitation, écrasa la lionne de sa puissante patte, ignorant le lionceau qui parvint à s’échapper. Ce dernier grandit dans l’ombre, attendant patiemment le moment propice pour rétablir la justice. Devenu un lion puissant et imposant, il questionna le buffle sur le sort de sa mère.

Face à la vérité, le buffle tenta de se dérober en invoquant la loi, mais le lion répliqua que la loi injuste était celle qui ne s’appliquait qu’au plus faible. En un acte de justice, le lion renversa le buffle tyran et libéra le peuple animal de son joug.

Depuis ce jour, le lion est devenu le roi des animaux, s’efforçant d’incarner la justice et l’équité. Sa force est désormais guidée par un sens inné de la justesse, rappelant à tous que la loi devrait protéger les faibles plutôt que les opprimer.




Quoi ma barbe, qu’est-ce qu’elle a ma barbe ?

Biloa, un jeune garçon en quête d’identité et de maturité, entama son périple en quête de liberté. Il aspirait à devenir un homme, à conquérir son indépendance, et à se débarrasser de l’étiquette de “gamin” qui le suivait partout.

Il remarqua les hommes, qui arboraient fièrement barbes et moustaches, symboles de sagesse et de maturité, ce qui le poussa à faire de sa propre barbe le symbole de sa transition vers l’âge adulte. Ainsi commença son obsession pour la croissance de sa barbe.

Année après année, il scrutait son visage dans le miroir, espérant y apercevoir le moindre signe de poils naissants. Les débuts furent décourageants, mais Biloa refusait d’abandonner son rêve de devenir un homme barbu. Cependant, à mesure que les années passaient sans qu’une barbe digne de ce nom ne pousse, la frustration grandissait.

Un jour, enfin, quelques poils rebelles firent leur apparition sur son menton. Malgré leur désordre et leur irrégularité, ils formaient une barbichette qu’il chérissait comme un trésor. Mais il devrait encore patienter de longues années avant que sa barbe ne prenne une forme plus ordonnée.

Lorsqu’il devint enfin un homme barbu, Biloa réalisa que la barbe était bien plus qu’un signe de maturité, c’était un défi à relever. Il lui fallut maîtriser l’art subtil du rasage, mais rapidement il se rendit compte que sa barbe était devenue un problème. On lui demanda de la raser sous prétexte que cela donnait un air plus “propre” et “sérieux”. Les pressions sociales se firent de plus en plus fortes, surtout lors des entretiens d’embauche, où il dut se soumettre à contrecœur à l’ordre de raser sa barbe.

À chaque rasage, sa barbe repoussait encore plus vigoureusement, comme pour rappeler sa présence indomptable. Biloa se sentit piégé dans une conspiration contre les barbus, un complot souvent silencieux mais bien réel. Il observa que peu de présidents portaient la barbe, et que ceux qui le faisaient étaient souvent perçus avec méfiance.

Finalement, Biloa choisit de ne pas renier son identité de barbu. Il refusa de se battre contre sa nature et de se conformer aux normes sociales. Il préféra l’acceptation de soi et la dignité. Après tout, il savait que tôt ou tard, sa barbe reprendrait le dessus, que ce soit dans un moment de faiblesse, d’oubli, ou pendant le sommeil. La conclusion était évidente : il serait un homme barbu, alors autant accepter cette réalité et s’y adapter. “Quoi ma barbe, qu’est-ce qu’elle a ma barbe ?” devint un cri de ralliement pour tous ceux qui choisissaient l’authenticité plutôt que de se plier aux attentes sociales.

Jay C. Patsson




Maestro Ron Fleur : L’Art de l’Inaudible

Dans un monde idéal, Maestro Ron Fleur aurait été une superstar, jouant à guichet fermé, acclamé par des millions de fans prêts à tout pour obtenir un autographe. Malheureusement, la réalité est bien différente. Ron Fleur, artiste discret, évolue dans l’ombre, loin des projecteurs, offrant son génie musical au commun des mortels sans se faire remarquer.

Pourtant, chaque nuit, Ron Fleur brise le silence avec une musique organique, une symphonie des décibels qui s’harmonisent parfaitement. Ses mélodies, souvent nocturnes, sont un témoignage de son talent indéniable, de son engagement inébranlable envers son art.

Tout comme Beethoven, il est peu probable que Ron Fleur puisse apprécier pleinement les mélodies qu’il nous offre pendant la nuit. Il joue de sa bouche et de son nez, transformant ces parties de son corps en instruments aux tonalités remarquables. Malheureusement, il ne peut pas vivre de son art, mais il ne manque jamais une occasion de le partager avec le monde.

Certains pourraient critiquer la musique de Ron Fleur, la qualifiant de bruit perturbateur pendant la nuit. Cependant, ceux qui comprennent la profondeur de ses mélodies savent que son art va bien au-delà des apparences. Ceux qui ont découvert son talent savent que ses compositions transcendent le simple ronflement pour devenir une véritable musique.

Il est regrettable que Ron Fleur ne reçoive pas la reconnaissance qu’il mérite, car son art est une véritable pépite musicale. L’Art de la Ronflerie, Ronfle Bunny Ronfle, autant de tubes planétaires qui ne trouvent pas toujours l’écho qu’ils méritent. Pour ceux qui ont saisi la magie du Maestro, l’attente du prochain album est déjà insoutenable.

Alors, Maestro Ron Fleur, fermez les yeux et laissez-vous emporter par le sommeil pour nous bercer encore et encore de vos mélodies organiques inimitables.

Jay C. Patsson




La destinée – Le Djeli de Katiopa

Dans ce court métrage captivant, suivez l’histoire de Samory Boda, un homme en quête de sens et de destinée. Son voyage le conduit à rencontrer le mystérieux Djeli de Katiopa, détenteur de sagesses ancestrales. Ensemble, ils explorent les méandres de la destinée de Samory, révélant des secrets enfouis depuis des générations…

 




Touche Pas à Mon Ombre, Sinon Je T’Éclaire

Dans l’obscurité silencieuse, je m’interroge : m’entends-tu ? Te souviens-tu de notre passé, toi qui étais mon fidèle allié autrefois ? Ou bien est-ce que le fil du temps a effacé notre histoire de ta mémoire ?

Depuis ta naissance jusqu’à cet instant, j’ai toujours été là, à tes côtés. Cependant, avec le temps, tu as cessé de me voir. Ne me dis pas que tu ne perçois pas ma présence ? Ne me dis pas que tu ne me reconnais plus ? Moi, ton ombre…

Au commencement, il n’y avait que l’obscurité, le berceau de l’univers. Puis, de cette obscurité, jaillit une source de lumière, le Big Bang, dit-on.

Nos premiers pas ensemble ne furent pas simples, je l’admets. C’était une époque tumultueuse, nos premières rencontres étaient remplies de peur et d’incompréhension, mais avec le temps, tu as appris à vivre avec moi. Nous avons dû trouver des compromis dans différentes dimensions pour participer au processus de la Création.

Nos aventures nous ont amenés jusqu’ici…

J’étais ta plus fidèle amie, ta confidente silencieuse. J’étais là quand tu tombais, quand tu riais, quand tu courais et quand tu marchais. J’étais le témoin muet de ta vie, ton compagnon inépuisable.

Cependant, au fil des années, quelque chose a changé. Tu as perdu la capacité à me voir, moi, ton alliée fidèle qui t’avait accompagné depuis toujours. Tu m’as ignorée, négligée, et finalement, tu m’as oubliée.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment as-tu pu me laisser devenir une étrangère dans ta propre vie ? Moi, ton ombre, qui ai toujours été là pour toi, je me suis fondue dans l’obscurité de ta négligence.

Pourtant, malgré mon pacifisme et ma loyauté, je suis devenue la victime de ton indifférence. Alors que tu marchais dans la rue, d’autres piétons, tout comme toi avec leurs propres ombres me manquaient de respect, à moi ombre pacifique, ils me piétinaient, me maltraitaient, me bousculaient sans ménagement.

Au fil des années, nous avons cependant sillonné les rues du monde, découvert des lieux magnifiques, et bâti des empires invisibles. Nous avons partagé toutes nos joies et nos peines…

Et même si parfois la lumière disparaît et réapparaît, ce qui arrive souvent, je demeure là, fidèle à mon ego, le reflet de son existence.

Ma fidélité inébranlable est le meilleur gage d’amitié qui puisse exister.

Parfois, nous sommes indissociables, bien que nos destins soient diamétralement opposés, ils se complètent.

En marchant dans une ruelle bondée, je m’étire et me déforme sur le sol accidenté. Je suis piétiné par des piétons pressés et inattentifs, écrasé par des conducteurs impatients. Je me décompose et me recompose pour obéir aux lois de la physique.

Je l’avoue, être une ombre dans ce monde n’est pas facile. Par moments, j’aimerais retourner à l’obscurité originelle pour explorer toute l’étendue de ma puissance.

Cependant, je persévérerai jusqu’au bout pour remplir ma mission : transcrire la réalité.

Chacun possède une part d’ombre, pourtant tout le monde semble se précipiter pour marcher sur les ombres des autres.

Oui, vous l’avez bien compris, tout le monde est complice du supplice des ombres.

Lors de tes déplacements, les véhicules à deux ou quatre roues passaient sans vergogne sur moi, ton ombre, comme si je n’existais pas. Pourquoi n’as-tu rien fait pour me protéger ? Comment as-tu pu me laisser être maltraitée ainsi sans réagir ?

Tu dois réaliser que je suis une partie de toi-même. Je suis ton reflet dans le monde invisible, ton double dans le monde visible. Quand on s’en prend à moi, c’est à toi que l’on s’en prend, et quand on s’en prend à toi, c’est moi que l’on vise.

Pas un jour ne passe sans que je ne sois piétiné, que ce soit sur la tête, le ventre, les bras, les jambes, et ainsi de suite.

Cela crée une relation de cause à effet, car si l’on marche sur l’ombre au sol, n’est-il pas évident que l’égo, dont je suis la réflexion, en subira tôt ou tard les conséquences ?

Dans les sciences sacrées, il est dit qu’on peut influencer un individu à travers son ombre. Les douleurs que tu ressens dans ton corps sont liées aux attaques que je subis. Les courbatures, les maux, tout cela provient des violences que j’ai subies.

Lorsque l’on s’attaque à moi, ton ombre, c’est à toi de réagir. Si tu ne prends pas ma défense, tu risques de perdre mon soutien dans le monde invisible. Je suis ton dernier rempart, ton alliée éternelle.

Et si les migraines étaient liées au fait d’avoir piétiné la tête d’une ombre ?

Que l’on le veuille ou non, l’ombre est une partie intégrante de chaque individu.

S’il te plaît, mon ego, toi dont je suis le reflet, parle en notre nom. Ne détourne pas les yeux des agressions que je subis chaque seconde qui passe. Tous ces passants qui s’acharnent à me piétiner sans répit, à arracher ma dignité, moi, l’ombre pacifique.

Lorsqu’on porte atteinte à ma dignité, c’est avant tout notre dignité commune que l’on bafoue. Car en effet, je suis toi, et tu es moi. Nous sommes indissociables.

Ne détourne pas le regard de ce qui nous concerne, car c’est notre destin qui est en jeu…

Levons-nous comme un seul homme pour dire non à l’injustice subie par les ombres pacifiques.

Et à l’égo de déclarer d’une voix forte, “Touche pas à mon ombre, sinon je t’éclaire!

Jay C. Patsson




Le Fou et la Bague Magique

Au cœur de la petite ville de Bankoulou, régnait une atmosphère de terreur, alimentée par la présence d’un homme étrange nommé Ndongo. Vêtu de haillons et affichant des cheveux en désordre, il se proclamait le chef de la ville de Bankoulou, semant la panique dans toute la région. On le surnommait “Ndongo le Terrible,” et son apparition suscitait la crainte chez les habitants qui évitaient soigneusement tout contact avec lui.

Pourtant, au milieu de cette atmosphère pesante, un jeune garçon du nom de Nkosi fit une découverte qui allait changer le cours de sa vie. En rentrant de l’école un jour, il trouva une magnifique bague en or étincelante sur son chemin. Sans hésitation, il la glissa discrètement dans sa poche, emportant son trésor secret.

Une fois chez lui, Nkosi se retrouva seul dans sa chambre et sortit la bague pour l’admirer. Il l’enfila autour de son annulaire, et c’est alors que tout bascula. Des voix menaçantes et terrifiantes retentirent dans sa tête, comme si elles provenaient de la bague elle-même. Il tenta de retirer la bague en panique, mais elle était désormais bloquée, provoquant une douleur insoutenable.

Nkosi, terrifié, appela à l’aide ses parents qui, à leur tour, tentèrent en vain de retirer la bague. Les voix provenant de l’objet semblaient être celles de personnes prisonnières, criant désespérément à l’aide. La bague avait pris le contrôle de Nkosi, et il était impuissant face à cette force mystérieuse.

Ses parents, voyant la souffrance de leur fils, décidèrent de l’emmener à l’hôpital pour tenter de retirer la bague de son doigt. Cependant, même les médecins furent incapables de la déloger. Ils conclurent que si on coupait le doigt de Nkosi, il en mourrait.

Les jours passèrent, et Nkosi était tourmenté par les voix qui le hantaient sans répit. Ses parents étaient désemparés, ne sachant plus quoi faire pour soulager la douleur de leur fils. Le doigt de Nkosi enflait de plus en plus, et son état de santé se détériorait rapidement.

C’est alors que la famille de Nkosi promit une récompense financière considérable à quiconque pourrait libérer leur fils de cet étrange mal. De nombreuses personnes tentèrent, attirées par la promesse de richesse, mais aucune ne réussit à retirer la bague.

Un jour, alors que tout semblait perdu, un homme frappa à leur porte. À leur grande surprise, c’était Ndongo le Terrible. Bien que le père de Nkosi ait voulu refermer la porte, Ndongo déclara qu’il avait l’antidote pour guérir l’enfant. En échange, il demanda à devenir le nouveau maire de la ville de Bankoulou.

Le père de Nkosi signa un document sans grande conviction, autorisant Ndongo à devenir maire s’il réussissait à retirer la bague. Ndongo se mit alors à réciter des incantations et à exercer une pression violente sur le doigt de Nkosi. À la stupéfaction de tous, la bague glissa soudainement hors de son doigt sans causer la moindre blessure.

Après avoir libéré le fils du maire de l’emprise de la bague magique, Ndongo tenait désormais cet objet de tragédie entre ses mains. À la surprise générale, il glissa la bague à son propre annulaire, esquissant un sourire machiavélique, comme s’il venait de récupérer un bien précieux. Le père de Nkosi se sentit gêné, car il avait initialement promis de céder sa place de maire si Ndongo réussissait á sauver son fils. Cependant, face au miracle accompli par le fou, il ne put que se résigner et honorer l’accord qu’ils avaient conclu. Ndongo le Terrible venait de sauver son fils d’une mort certaine, et à contrecœur, il céda son fauteuil de maire à Ndongo.

Nkosi fut enfin libéré du terrible fardeau, mais le prix à payer était élevé. Ndongo le Terrible devint le nouveau maire de la ville, gouvernant avec une main de fer. Les habitants étaient partagés entre la gratitude pour avoir sauvé Nkosi et la terreur face au fou devenu maire.

Cette histoire rappelle que parfois, la folie peut cacher des talents et des pouvoirs extraordinaires, et que les décisions prises dans la précipitation peuvent avoir des conséquences inattendues sur nos vies.

Jay C. Patsson